Event 1 = Le buffet d'entrée.

« Le buffet d'entrée. »
Le matin, j’étais anxieuse. A peine réveillée, je me demandais comment cela se passerait, si tout le monde viendrait et si tout se passerait bien. J’avais eu les dossiers sur mon bureau, je les avais étudiés, j’avais veillé à que tout ce passe bien. Pourtant, j’étais anxieuse. C’était le projet de ma vie, mon hommage à mes parents, je n’avais pas le droit à l’erreur, non.
J’avais réfléchi, je ne voulais pas d’un bal classique, c’était passé de mode et un bal avec de jeunes gens, non. C’était un buffet, un repas pour tous, oui pour tous, j’avais même fait installer une fontaine sang pour les vampires. Dans un autre endroit, ça aurait fait quelques peu bizarres, mais ici, tout le monde était logé à la même enseigne, je ne voulais aucune disparités entre mes élèves, mes professeurs et le monde extérieurs.
D’ailleurs, je tentais de me rassurer en me disant que personne ne viendrais troubler cette soirée. J’avais invité tout le monde, toute la ville car je voulais montrer à tous ceux qui croyaient en moi, ou non, que mon projet était viable, que ça n’était pas qu’une simple lubie, c’était une main tendue pour ceux qui en avait besoin. De nature calme, j’étais anxieuse tout de même. S’il y avait des débordements, si je venais à faire une erreur, si au final, c’était mon projet qui était une erreur ? Non, j’étais sur de moi, je ne faisais pas ça pour moi, j’avais construit ça de manière désintéressée, ça n’était pas pour moi que je le faisais.
L’heure fatidique arriva, je me rendis donc sur les parvis de mon école, tout le monde m’attendais. J’avais fait organisée cette soirée dans le jardin de l’école, tout autour de la grande fontaine. Il y avait à manger, à boire, de lumières, des plumes, un peu de tout. Je pris mon sceptre et je me rendis donc devant tout le monde, sur les marches de l’école. Même si j’étais anxieuse, je ne devais pas leur montrer, c’était le meilleur moyen pour mes détraqueurs de tout piétiner.
- Mes amis…Merci d’être venu aussi nombreux pour l’ouverture de l’académie d’Aldon. Je suis heureuse que ce projet ai abouti et que devant vous, se trouve notre espoir. Je sais que bien nombres d’entre vous n’y croient pas, pensent que c’est une erreur, mais nous faisons tous des erreurs. Ici, c’est un moyen de combattre l’oppression, de ne pas rester dans l’ombre et de vivre. Nous ne devons plus survivre !
Je regardais tout le monde, un léger sourire aux lèvres. Je me tentais d’être rassurante, d’être droite et de continuer d’être celle que j’étais. J’étais présidente du conseil, j’étais directrice de cette académie, j’avais des responsabilités et je ne pouvais pas manquer à mes obligations.
- Nous nous devons d’être un exemple pour les jeunes, qu’ils soient en perdition ou pas ! Nous ne pouvons pas rester sans rien faire devant la menace. Nous nous devons aussi de les aider à grandir, de les soutenir.
Après mon laïus, mon sourire s’agrandit et je fis claquer mon sceptre sur le sol, aussitôt des lumières jaillirent, des feux d’artifices expliquèrent, et des spots éclairèrent la devanture de l’école.
- Bienvenue à tous, chez vous !
C’est eux, oui. Cet endroit était chez eux, chez moi. C’était notre nouvelle maison.